Après avoir choisi le meilleur aérographe et la meilleure peinture pour aérographe on croit souvent que le plus dur sera le choix du compresseur ou de la buse. En réalité, le vrai défi, c’est la dilution. Une peinture trop épaisse bouche la buse, une peinture trop liquide coule sur la figurine. Et aucune notice ne vous dira exactement combien de gouttes mettre. C’est là que tout se joue : bien diluer sa peinture permet d’avoir un jet fin, des voiles propres, une buse qui ne crache pas et un plaisir de peindre décuplé. Ce guide va t’apprendre avec quoi, comment, et dans quelles proportions diluer ta peinture acrylique pour éviter les galères et progresser plus vite.
Voici comment diluer sa peinture à l’aérographe :
- Mettre quelques gouttes de diluant pour aérographe dans le godet.
- Insérer quelques gouttes de peinture dans le godet.
- Mélanger et ajuster la quantité de peinture pour avoir une consistance de lait.
Pourquoi faut-il diluer sa peinture à l’aérographe ?
Même avec une peinture prévue pour l’aérographe, il est rarement efficace de l’utiliser pure, surtout après quelques semaines d’ouverture. Diluer sa peinture, c’est éviter les problèmes qui gâchent une session de peinture. Voici concrètement ce que permet une bonne dilution :
- Empêche de boucher la buse de l’aérographe
- Améliore la finesse de pulvérisation pour des voiles réguliers
- Évite les crachats et les toiles d’araignée
- Permet de peindre en couches fines et uniformes
- Aide à ajuster les effets selon le rendu recherché
- Réduit la consommation de peinture sur la durée
Quand j’ai commencé, j’utilisais la Citadel directement dans le godet, en me disant qu’elle finirait bien par passer. Résultat : l’aérographe bouché en deux minutes, du nettoyage à répétition et une figurine pleine de crachats. Ce jour-là, j’ai compris que le plaisir de l’aérographe commence par une peinture bien fluide.
Comprendre la relation dilution peinture/ pression compresseur
Une peinture bien diluée ne suffit pas à garantir un bon résultat. La pression de l’air joue un rôle tout aussi important. Trop de pression avec une peinture fluide, et c’est la catastrophe. Pas assez avec une peinture épaisse, et rien ne sort. Pour bien travailler à l’aérographe, il faut comprendre comment ces deux paramètres interagissent.
- Plus la peinture est fluide, moins il faut de pression
- Plus la peinture est épaisse, plus il faut de pression
- Trop de pression avec une peinture fluide donne des éclaboussures ou des toiles d’araignée
- Trop peu de pression avec une peinture épaisse donne des crachats ou une pulvérisation irrégulière
- Une pression mal adaptée use l’aérographe plus vite et vous oblige à nettoyer souvent
Prenons un exemple simple. À 1,5 bar, une peinture bien diluée se pulvérise facilement, sans crachats ni coulures. Mais si elle est trop diluée à cette pression, le jet devient incontrôlable. On voit apparaître des toiles d’araignée, des traînées qui s’étalent au lieu de se déposer. Il suffit alors de baisser la pression à 0,8 bar pour retrouver une pulvérisation fine.
À l’inverse, une peinture un peu épaisse ne sortira pas du tout à 0,8 bar. On augmente la pression, parfois jusqu’à 3 bars. Et là, oui, ça sort, mais vous risquez un séchage rapide sur l’aiguille, des bouchons de peinture, et une séance interrompue toutes les 5 minutes.
C’est pour cela qu’on recommande souvent de commencer à 1,5 bar avec une dilution moyenne. Cette pression offre une bonne marge de manœuvre : si vous diluez un peu plus, vous pouvez baisser à 1,2 ou 1 bar. Si vous diluez un peu moins, vous pouvez monter à 1,8 ou 2 bars sans trop de risques.
Une bonne peinture, c’est une question d’équilibre. Pression et dilution doivent toujours être pensées ensemble. Vous pouvez découvrir notre guide pour apprendre à peindre à l’aérographe si vous souhaitez vous améliorer.
| Dilution | Pression | Résultat |
|---|---|---|
| Trop épaisse | Faible | Rien ne sort ou crachats irréguliers |
| Trop épaisse | Moyenne | Pulvérisation possible mais bouchage rapide de l’aiguille |
| Trop épaisse | Élevée | Jet correct mais séchage ultra rapide, nettoyage fréquent nécessaire |
| Correcte (type lait) | Faible | Jet trop faible, pulvérisation hachée, projection par à-coups |
| Correcte (type lait) | Moyenne (≈1,5 bar) | Jet fluide, contrôle optimal, bon compromis pour débuter |
| Correcte (type lait) | Élevée | Toiles d’araignée, peinture soufflée, rendu incontrôlable |
| Trop fluide | Faible | Pulvérisation fine mais risque de coulures si on insiste |
| Trop fluide | Moyenne | Jet instable, éclaboussures et effet « toile d’araignée » |
| Trop fluide | Élevée | Projection incontrôlable, peinture soufflée partout, gâchis |
Quels diluants pour peinture acrylique utiliser ?
| Nom | Diluant VALLEJO | Nettoyant TIMBERTECH | Nettoyant VALLEJO | Diluant ARMY PAINTER | Flow Improver VALLEJO |
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| Aperçu |   |
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| Avis | 4,7/5 sur 14 311 avis | 4,6/5 sur 415 avis | 4,7/5 sur 12 473 avis | 4,7/5 sur 1 669 avis | 4,7/5 sur 4 525 avis |
| Prix (indicatif) | 14€ | 15€ | 13€ | 12€ | 17€ |
| Plus d'informations | Voir sur  |
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Pour diluer efficacement de la peinture acrylique à l’aérographe, le meilleur choix reste un diluant spécifique de la même marque que votre peinture, comme le Vallejo Airbrush Thinner pour la gamme Model Air, ou le Liquitex Airbrush Medium pour les peintures artistiques. Ces produits sont formulés pour préserver la fluidité, la tension de surface et l’adhérence de la peinture une fois projetée.
Voici les diluant pour aérographes :
- Diluant de la marque (ex. : Vallejo, Tamiya, Citadel, Createx)
- Eau déminéralisée (évite les impuretés du robinet qui peuvent encrasser la buse)
- Médium pour aérographe (type Liquitex ou Golden, à mélanger avec la peinture)
- Flow improver (améliore la fluidité, réduit le séchage sur l’aiguille)
- Mélange maison (ex. : 50 % eau déminéralisée + 50 % nettoyant vitre transparent)
- Alcool isopropylique 99 % (uniquement pour certaines marques comme Tamiya ou ModelMaster, jamais pour Vallejo)
Voici comment créer votre dliuant pour peinture aérographe :
- 2/3 d’eau déminéralisée (évite les impuretés)
- 1/3 d’alcool isopropylique 99 % (améliore la fluidité et le séchage)
- 1 goutte de glycérine pour 50 ml (réduit le séchage sur l’aiguille)
Mais attention : un mauvais diluant peut ruiner une peinture, la faire cailler, gélifier, ou se désagréger sur la figurine. C’est ce qui arrive par exemple quand on mélange de l’IPA avec du Vallejo. Le résultat devient collant, l’aérographe se bouche, et le nettoyage devient un cauchemar.
Vous pouvez aussi découvrir notre guide pour apprendre à peindre un gâteau avec un aérographe.
Quelle proportion de peinture pour aérographe pour une bonne dilution ?
Il n’existe pas de formule unique, mais pour débuter, la meilleure base reste un mélange 1:1 : une part de peinture pour une part de diluant. Ce ratio fonctionne avec la plupart des acryliques, surtout si tu vises une pression autour de 1,5 bar.
Voici comment procéder pour ajuster facilement la dilution :
- Commence avec un ratio 50 % peinture / 50 % diluant
- Mélange bien dans le godet (pinceau, bâtonnet ou backflush)
- Observe la peinture sur les parois : elle doit glisser comme du lait
- Teste la pulvérisation sur une surface lisse (ex. : vieux CD ou plastique propre)
Ajuste si besoin :
- Si ça fait des points épais ou mats → pas assez dilué
- Si c’est trop transparent ou que ça coule → trop dilué
Avec l’expérience, tu n’auras même plus besoin de mesurer. Tu verras à l’œil si la consistance est bonne, et tu adapteras à ton type de travail (ombrage, base, voile, détail…).
À retenir :
- Une peinture trop diluée = toile d’araignée, éclaboussures
- Une peinture pas assez diluée = crachats, bouchage rapide
- Une bonne dilution = pulvérisation fine, contrôle facile, nettoyage réduit
Il vaut mieux une peinture un peu trop fluide (et baisser la pression) qu’une peinture trop épaisse qui te pourrira la séance.
Conclusion et conseils sur la dilution de la peinture à l'aérographe
Il n’existe pas de dilution parfaite, seulement un bon équilibre entre fluidité et pression, adapté à ce que tu veux faire. Une dilution réussie donne une pulvérisation fine, stable, sans bouchage ni éclaboussures.
Même avec une bonne base de dilution, certaines erreurs simples peuvent tout ruiner. Voici celles à connaître pour ne pas gâcher ta peinture ou abîmer ton aérographe :
- Utiliser une peinture trop épaisse : elle bouche l’aiguille, fait des crachats, et nécessite une pression trop haute
- Utiliser une peinture trop fluide : elle se disperse, forme des toiles d’araignée, ou crée des coulures
- Monter la pression au lieu de bien diluer : tu risques d’user l’aérographe, de projeter trop de peinture, et de perdre le contrôle
- Travailler avec une peinture “prête à l’emploi” sans tester : certaines peintures s’épaississent après ouverture, même si elles étaient parfaites au départ
- Diluer avec un produit inadapté : l’alcool avec Vallejo, par exemple, provoque un effet chewing-gum ingérable
- Négliger le nettoyage : une peinture mal diluée laisse plus de dépôts, et chaque pause sans nettoyage augmente le risque de bouchage
- Vouloir couvrir en une seule passe : même avec une bonne dilution, une couche trop épaisse ruine le rendu, surtout sur les détails
